Histoire & Culture de Bretagne

Les Rendez-vous de Landevenneg

En partenariat avec Breizh Odyssée, l’association « Histoire et Culture de Bretagne » propose ses « Rendez-vous de Landevenneg », à la salle polyvalente de Landevenneg.
L’histoire, la culture, la société, l’environnement.. de nombreux thèmes seront abordés lors de ces nouveaux « Emgavioù » de la presqu’île de Crozon.
Découvrez le programme des prochains mois.

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Le paludier et la longue histoire du sel

Dimanche 24 mars 2024 – 15h

Depuis les années 80, les Sels de Guérande, gros sel et fleur de sel renouent avec leurs lettres de noblesse et une réputation séculaire de produits de qualité.
En revenant sur l’origine des marais salants, Gildas Buron apporte un éclairage sur l’émergence de la technique salicole solaire, il y a quelque 2 000 ans.
Par une approche pluridisciplinaire, historique, ethnographique, linguistique, il nous permet de comprendre comment entre le second et le XXe siècle s’est développé en Bretagne un agro-système maritime unique en Europe. Retraçant l’histoire économique du XVIIe au XIXe siècle, Gildas Buron aborde l’organisation du négoce et restitue la place du Sel de Guérande dans le commerce maritime international. Enfin, avec Gwenaël Rio seront évoquées les luttes des associations professionnelles tout au long des XIXe et XXe siècles contre la concurrence et le déclin de la saliculture… avant que marais salants et paludiers ne deviennent emblématiques du Pays de Guérande à l’aube du XXIe siècle.

Conférence animée par Gildas Buron, historien, linguiste et conservateur du Musée des marais salants de Batz-sur-Mer et Gwenaël Rio, paludier à Batz-sur-Mer et président fondateur de Tradysel.

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À la découverte des plantes sauvages de la Presqu’île de Crozon

Dimanche 21 Avril 2024 – 15h

Cette conférence propose une promenade en images à la rencontre des plantes sauvages de la Presqu’île de Crozon, en passant entre autres par la pointe de Dinan, les alignements de Lagatjar et la plage de l’Aber.

Un regard historique et culturel sur une trentaine de plantes sauvages (armérie, aster, criste marine, garance voyageuse, petite orobanche, jasione maritime etc…) et bien entendu la crozonnaise.

Conférence animée par Hervé Guirriec, ancien professeur d’Histoire-Géographie et d’Éducation Socio-culturelle au lycée du Nivot, auteur de nombreux ouvrages aux Éditions Locus Solus, en particulier “Fleurs sauvages du littoral”.

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Le vêtement breton: une tradition vivante

Dimanche 19 Mai 2024 – 15h

Deux passionnés s’associent pour la première fois pour vous présenter les richesses vestimentaires de notre région !
Pascal Jaouen, brodeur et styliste qui s’inspire des modes vestimentaires bretonnes et Tristan Gloaguen, ancien directeur délégué aux territoires de la confédération Kenleur, sont complices depuis plusieurs années pour commenter le défilé du Festival de Cornouaille sur France 3 Bretagne. Dans le cadre de la Fête de la Bretagne 2024, ils nous proposent un voyage dans les modes des cinq départements bretons, du milieu du 19ème siècle à aujourd’hui.

Vous aurez l’occasion de découvrir des iconographies, des photos, des pièces textiles et d’entendre de nombreuses anecdotes sur ce patrimoine bien vivant encore aujourd’hui, dans les défilés de créations contemporaines ou lors des prestations des cercles qui contribuent au rayonnement de la Bretagne.

Conférence animée par Pascal Jaouen, brodeur et styliste, et Tristan Gloaguen, ancien directeur délégué aux territoires de la confédération Kenleur.

Pascal Jaouen a ouvert plusieurs écoles de broderie, dont l’Ecole de broderie d’Art de Quimper, réalisé des créations sur mesure et des collections de prêt-à-porter inspirées par les broderies bretonnes traditionnelles. Tristan Gloaguen est l’ancien directeur délégué aux territoires de la confédération Kenleur. Plus connu en tant que sonneur et collecteur, il est également passionné du patrimoine vestimentaire breton.

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Réappropriation linguistique, défis bretons pour la construction d’une société bilingue ?

Dimanche 16 Juin 2024 – 15h

La Bretagne a subi un processus continu de désarticulation et d’assimilation à l’espace français conduisant à l’effacement progressif de sa singularité. Ce processus s’est particulièrement concentré dans la politique menée contre la langue bretonne: enseignement obligatoire en langue française, exclusion de la langue des médias, francisation par le service militaire, exclusion de la langue de l’administration, de la justice, de la sphère publique… Il a abouti à une dépréciation de la langue et à l’arrêt généralisé de sa transmission après la seconde guerre mondiale. De ce fait, le nombre de locuteurs s’est effondré, passant de plus d’un million au début du XXème siècle à environ 200 000 aujourd’hui.

Néanmoins une partie de la population ne s’est jamais résignée à la disparition programmée de sa langue. A partir des années 1970 le mouvement Diwan s’est développé permettant de nouveau à des jeunes de se réapproprier leur langue. Depuis les années 1980 la place du breton n’a eu de cesse de progresser dans l’espace public et depuis les années 2000 les pouvoirs publics ont emboîté le pas du mouvement associatif en commençant à développer des politiques linguistiques en faveur du bilinguisme. Après plusieurs décennies d’affirmation et la mise en place d’outils structurants (écoles, formation pour adultes, OPLB…) la société bretonne fait aujourd’hui face au défi de la massification et de la resocialisation progressive de la langue dans le cadre d’un projet de société bilingue qui reste encore pour l’essentiel à construire et à expliciter.

Conférence animée par Fulup Jakez, directeur de l’Office public de la langue bretonne (OPLB), premier organisme officiel créé par les pouvoirs publics pour développer la connaissance et l’usage de la langue dans la société bretonne. Avec la participation de Christelle Chevallier-Gaté, formatrice, psychologue et chercheuse en langue bretonne.

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Août 1505: Anne de Bretagne à Brest

Dimanche 11 Août 2024 – 15h

Voici une date et un événement bien oubliés : Anne, duchesse et Bretagne et reine de France – elle est alors l’épouse de Louis XII -, voulut « aller voir son chasteau de Brest » et, surtout, visiter « sa grant nef, nommée La Cordelière ». Anne entra dans cette bourgade, qui n’était pas encore une ville, par la Porte Saint Yves, l’entrée principale et, alors que les cloches de l’église paroissiale implantée dans le château sonnaient à toute volée, elle se rendit aussitôt, par la rue saint Yves, jonchée de fleurs et aux maisons tendues de blanc, au pied de la forteresse où l’imposante nef se trouvait amarrée, « esmerveillée de voir un tel vaisseau ». Il est vrai que La Cordelière, le fleuron de la flotte bretonne, avait fière allure…
Cette visite brestoise n’était qu’une étape dans le Tro Breiz que la duchesse avait décidé d’entreprendre en 1505 : un tour de Bretagne pour affirmer sa souveraineté sur un duché dont elle chercha, jusqu’à son dernier souffle à assurer l’indépendance.
C’est au destin singulier de la dernière duchesse de Bretagne (1477-1514), que sera consacrée cette conférence.

Conférence animée par Joël Cornette, professeur émérite de l’Université Paris 8. Grand prix d’histoire de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Décoré du collier de l’Hermine en 2023. Auteur, notamment, d’une Histoire de la Bretagne et des Bretons (2005), d’une Histoire de la Bretagne pour les Nuls (2022) et d’une Brève histoire de l’identité bretonne (2023). Sa biographie d’Anne de Bretagne (Gallimard, 2021) a obtenu, en 2022, le prix du livre d’histoire du Moyen Âge à Provins.

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Mathurin Méheut, un Breton au front : octobre 1914 – mars 1919

Dimanche 22 Septembre 2024 – 15h

Méheut quitte le Japon lors de la mobilisation générale d’août 1914. Pendant cinq ans, il sera d’abord militaire avant d’être artiste. Dans l’enfer des tranchées, il nous livre un témoignage sur la Grande Guerre. Les dessins et les lettres qu’il envoie à sa femme relatent la dure réalité du conflit.
Entre 1914 et 1918, il combat sur plusieurs fronts. Hanté par l’idée de ne pas assez dessiner et de perdre son énergie créatrice, ce « peintre combattant » ne cesse de croquer ses frères d’armes : témoigner et tenir ! La majorité de ses croquis concernent la terrible vie quotidienne dans les tranchées qu’il faut creuser, entretenir; le combat et parfois le repos, « la soupe », écrire, jouer aux cartes, songer, « avoir le cafard » et dormir quand on le peut. Avec Méheut sonne le glas de la peinture de bataille traditionnelle. Seul comptera le témoignage de celui qui a participé à la lutte. Finie la peinture officielle, son panache et son prestige épique et mensonger. Fini le rêve de gloire militaire, il s’est éteint à jamais dans la boue des tranchées.

Conférence animée par Anne de Stoop, historienne d’art. Après un passage au musée d’Art Ancien de Lisbonne, Anne de Stoop a été conservatrice du musée Mathurin Méheut à Lamballe pendant 12 ans et publié plusieurs ouvrages sur Mathurin Méheut. Elle est aujourd’hui Conservateur honoraire du musée Mathurin Méheut, membre du Conseil d’Administration du musée et de l’association Les Amis de Mathurin Méheut ainsi que des Amis d’Yvonne Jean-Haffen.

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Kerguelen, un marin des Lumières

Dimanche 13 Octobre 2024 – 15h

Kerguelen ! Un nom que tout le monde connaît puisqu’il s’agit d’une de ces terres australes et antarctiques françaises qui génèrent une très grande zone maritime exclusive dans les 40e rugissants. Mais que sait-on de son découvreur ?
Yves-Joseph de Kerguelen-Trémarec, né en 1734, mort en 1797, gentilhomme breton du pays de Quimper, a eu un destin hors du commun. Officier de marine, géographe de talent, membre de l’Académie de Marine de Brest , il a connu une ascension fulgurante, qui lui valut d’être choisi par Louis XV pour découvrir la Terra australis incognita, objet de toutes les convoitises de l’époque. Mais les deux voyages successifs ne se passèrent pas comme prévu et lui valurent un emprisonnement en forteresse à Saumur. Libéré, Kerguelen tentera désormais, en permanence, de prouver qu’il est bien le grand marin qu’il prétend être. Mais les déboires s’accumulent et il subit tour à tour les geôles anglaises et, sous la Révolution qui en avait fait un amiral, celles du château de Brest dont il réchappa miraculeusement. Ironie de l’Histoire, c’est l’Anglais Cook qui donnera son nom aux îles sur lesquelles Kerguelen n’a jamais mis le pied !

Conférence animée par Alain Boulaire, né à Brest, agrégé et docteur d’Etat en histoire, spécialiste du XVIIIème siècle français. Il s’intéresse à la mer et à l’histoire de la Marine à travers de nombreux ouvrages sur ces sujets ainsi que des
biographies.

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Histoire & Culture de Bretagne

Les Rendez-vous de Landevenneg sont organisés par l’association HCB.

Pour contacter l’association et ne rien manquer des prochaines actualités, envoyez simplement un mail sur l’adresse demat@hcb-isb.bzh

Les Rendez-vous de 2023

Le réveil artistique breton et le mouvement des Seiz Breur

“Contrairement à ce que l’on croit souvent, le réveil politique, économique, social et culturel de la Bretagne ne date pas des années 1950, bien des innovations ont été ébauchées avant. Sur le plan artistique, un réveil se manifeste, d’abord initié par des artistes venus de Paris et des grandes villes découvrir la Bretagne « authentique ». Puis le mouvement s’implante et s’intègre à la dynamique bretonne.
Lorsque la guerre 1914-1918 éclate, des talents novateurs se manifestent déjà dans la sculpture et la peinture. Dans les années 1920, le mouvement des Seiz Breur, fondé il y a juste un siècle, tente de fédérer des créateurs dans de nombreux domaines, notamment les arts décoratifs. ”

Conférence-interview multimédia, avec images et vidéos, consacrée à un siècle d’art en Bretagne avec Jean-Jacques MONNIER, historien, Olivier CAILLEBOT, réalisateur et Nolwenn FALIGOT, styliste bretonne.

Le mégalithisme : un âge d’or de la Bretagne

« Hérités de la préhistoire, menhirs, dolmens, cairns et autres mégalithes constituent un patrimoine puissamment évocateur renvoyant pour beaucoup aux racines originelles des Bretons. Mais, contrairement à ce qu’affirme la tradition orale, celles-ci ne seraient pas héritées des migrations celtes. En effet, les dernières découvertes de l’archéologie invitent à renverser le mouvement : c’est à partir de la péninsule armoricaine que se serait diffusée, sur toute la façade atlantique, la civilisation mégalithique. Aussi, cet « âge d’or » de la Bretagne révèle-t-il un monde interconnecté, fait d’échanges et de mobilités. »

Conférence co-animée par Yannick LECERF, archéologue préhistorien, conservateur du patrimoine et chercheur rattaché au CNRS et Olivier CAILLEBOT, réalisateur et journaliste.

La musique dans l’antiquité celtique

« Cette conférence présente l’état actuel des recherches sur la musique dans l’antiquité celtique, une présentation commentée du buste du barde à la lyre – statue du second siècle avant Jésus-Christ découverte en Centre-Bretagne en 1988 -, ainsi que la présentation musicale de certains instruments reconstitués comme les lyres et les lances musicales.”

Conférence animée par Julian Cuvilliez, archéo-musicologue et directeur de mission au Pôle de Recherche d’Interprétation et d’Archéologie Expérimentale, et Olivier CAILLEBOT, réalisateur.

Le cheval breton

Il a bâti nos chemins, creusé nos sillons, labouré nos champs et transporté nos mariés. Le cheval breton, rescapé de la retraite de Russie, est à la croisée des chemins, dans un monde qui se veut de plus en plus « éco responsable ». Menacé de disparition avec moins de 2500 naissances par an, il concentre pourtant un véritable potentiel économique que certains acteurs des secteurs primaires et secondaires continuent d’intégrer dans leurs « mix » structurels. Il frappe à la porte du tourisme et d’un nouveau paradigme fleurant les circuits courts et alternatifs. Il est un pan essentiel du patrimoine breton. Allons nous le laisser disparaître?

Conférence animée par Jean-Jacques Séïté, éleveur débardeur à cheval, à la retraite, et Olivier CAILLEBOT, réalisateur.

Les grandes algues marines : un eldorado pour la Bretagne ?

Les algues sont très abondantes sur nos côtes, où elles constituent de véritables forêts sous-marines. La connaissance de ces végétaux, qui font partie des plus anciennes formes de vie sur Terre, permet de mieux comprendre l’origine et l’évolution de la vie. Depuis des siècles, les algues sont utilisées pour leur composition et leurs propriétés, dans la culture, l’industrie et l’alimentation. Depuis une trentaine d’années de nouvelles applications émergent dans ces secteurs mais aussi dans les domaines de la santé et du bien-être, avec des bénéfices attendus considérables. Nous discuterons des défis à relever pour exploiter durablement ce potentiel très spécifique de la Bretagne.

Conférence co-animée par Bernard KLOAREG, professeur émérite à Sorbonne Université et ancien directeur de la Station biologique de Roscoff et Frédéric FAURE, Directeur Général de la société Algaia, spécialiste des bio-ingrédients d’origine marine.

L’aventure des toiles en Bretagne

Pas de lin pas de pain ! Du XVème siècle au milieu du XIXème siècle, la Bretagne a tiré parti d’une activité économique importante : l’activité textile liée au lin et au chanvre. On a pu à juste titre parler d’un véritable « Âge d’or » pour la Bretagne qui conserve encore aujourd’hui des traces bien vivantes à Locronan, Quintin, Landerneau, Morlaix ou Vitré. Retour sur l’industrie toilière en Bretagne pour découvrir ou redécouvrir un pan de l’histoire économique bretonne.”

Conférence co-animée par Mikaël COUTELLER, professeur d’Histoire-Géographie et Hervé LE BIHAN, tisserand de Locronan, héritier d’une tradition multi-séculaire.